Cela fait de nombreuses années que les inondations sont gérées a minima par la municipalité avec des « infos-inondation, risque de débordement temporaire » auxquelles plus grand monde ne fait attention car trop fréquentes. Elle prend acte, ensuite les commerçants et habitants énumérent les dégâts occasionnés, on constate les voitures en stationnement dégradées et les eaux usées ayant débordé engendrant de nouvelles pollutions de l’Elorn.
Lundi, la surprise, pourtant annoncée : 4,50m au lieu de 4,10m. 40 cm d’eau non prévue et c’est la panade dans Landerneau ! Pendant une demi-heure, alors que l’Elorn débordait, personne, ni mairie, ni police municipale n’intervenait ! L’eau montait sur les quais et envahissait les magasins alors que la circulation aggravait la situation par les vagues soulevées.
Le Collectif Landerneau pour tous s’interroge sur les moyens mis en œuvre par la municipalité pour la gestion de l’urgence, qui n’ont pas fonctionné lundi, mais aussi sur la politique de prévention des inondations à long terme ?
Le Collectif Landerneau pour tous a bien conscience que la conjonction des marées, de la pluviométrie, le dérèglement climatique et l’imperméabilisation des sols ne vont faire qu’accentuer ces inondations car, du Bois Noir à l’Ouest de la ville à Penallen à l’Est, les deux rives de l’Elorn sont en zone inondables. Pour autant, cela justifie-t-il de ne rien faire ?
Nous proposons donc de faire de l’aléa « inondations » un enjeu incontournable d’aménagement de la ville.
Sur les projets, comme celui du Bois Noir, classé en zone inondable, projet pour lequel le maire actuel veut construire une zone d’activités commerciales sur les bords de l’Elorn, nous proposons de prendre le temps de la réflexion.
D’abord, pour reprendre le plan de prévention des risques d’inondations datant de 2005 car nous considérons que les données disponibles et les nouveaux événements de crues permettront d’actualiser les cartographies des zones inondables et les modalités d’interventions d’urgence à l’échelle du bassin versant.
Ensuite, pour relancer la politique de lutte contre les inondations abandonnées par l’actuelle municipalité par la mise ne place de bassins de rétention en amont, l’entretien des clapets anti-retour pour éviter les débordements d’égouts…et évidemment l’arrêt de l’artificialisation aveugle des sols.