Enthousiaste, je me suis rendu le 7 février dernier à la réunion publique sur le Bois Noir pour participer activement au projet de réaménagement de cette zone de 11 hectares. Au préalable, j’avais participé aux ateliers organisés par la Mairie. J’avais des idées et j’avais à cœur de les partager.

J’ai alors constaté qu’entre le dernier atelier et la réunion publique, rien n’avait changé. Le projet d’aménagement présenté était exactement le même. Où étaient passées les remarques et propositions des habitants participant aux ateliers ? Où étaient les réponses aux préoccupations exposées par les Landernéens : lutte contre les inondations, imperméabilisation des sols, glissement du centre-ville vers le Bois-Noir, mixité sociale, parkings, hauteur des bâtiments, préemption des lots déjà occupés et bâtis, logements près de la station d’épuration, flux de véhicules, etc. ?

Frustré mais toujours curieux de m’investir sur le projet, je suis allé consulter les dossiers d’enquête publique au service urbanisme de la Ville. Et là, les bras m’en sont tombés :

Dossier de 2015 – 3 scénarios à l’époque – 1 scénario retenu en 2015 ! Photo à l’appui.

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Alors pourquoi des ateliers et une réunion publique 4 ans plus tard ?

Dans ce projet, le moindre m² est déjà aménagé, avec en prime un bowling en zone inondable, voire sous les eaux d’ici 30 ans si rien n’est fait, selon un scénario très plausible (1).

Poursuivant mes investigations, je me suis intéressé à la démarche elle-même. Le projet présenté vise l’obtention du label Eco-Quartier étape 1 (sur 4 étapes). Excellent objectif ! Je ne peux qu’adhérer.

Malheureusement, sur les 20 engagements de la démarche(2), la mise en œuvre de certains points dans ce projet me laisse perplexe:

  • Formaliser et mettre en œuvre un processus participatif de pilotage et une gouvernance élargie créant les conditions d’une mobilisation citoyenne (Engagement 2)
  • Prendre en compte les pratiques des usagers et les contraintes des gestionnaires tout au long du projet (Engagement 4)
  • Mettre en œuvre les conditions du vivre-ensemble et de la solidarité (Engagement 7)
  • Assurer un cadre de vie sûr et qui intègre les grands enjeux de santé, notamment la qualité de l’air (Engagement 8)
  • Produire un urbanisme permettant d’anticiper et de s’adapter aux risques et aux changements climatiques (Engagement 16)

Alors …

Où est la concertation ?

Ah oui, deux ateliers et une réunion publique où le Maire m’a présenté des plans. Disons une information plutôt qu’une co-construction … Le reste, « on s’en occupe mon petit monsieur ».

On habille le Bois Noir pour déshabiller le centre-ville ?

Et bien oui, c’est mathématique : en créant plus de zones commerciales hors du centre-ville, on ne peut pas dire qu’on veuille renforcer l’attractivité commerciale du centre de Landerneau. 

Quelle prévention des inondations ?

Pourquoi ne pas repenser la zone inondable sur les bords de l’Elorn avec des aménagements plus adaptés : espaces verts, fermes urbaines, etc. ?

 

Depuis l’épisode des ateliers, simple citoyen, je suis sur la liste du Collectif « Landerneau pour tous » et voici comment, après consultation des citoyens, nous envisageons la concertation pour ce genre de projet : nous mettrons en place des instances et des outils participatifs pour défendre le bien commun et l’intérêt général.

Un Conseil Citoyen d’élus, d’experts, d’un collège d’habitants volontaires et de représentants du monde associatif, social, économique sera consulté dès qu’un projet sera mis à l’agenda par les habitants, la Ville, la CCPLD : réflexion, débats et co-construction avant la phase de décision du Conseil Municipal.

Yannick pour le Collectif « Landerneau pour tous »
Yannick evil ar skipaihl « Landerne d’an holl »

Evénement

Le Collectif « Landerneau pour tous » organise un atelier de co-construction pour la zone du Bois Noir le mercredi 26 février 2020 à 20h30 à la salle n°1 du Mille Clubs.
En savoir plus …

A voir également

(1) Landerneau sous les eaux d’ici 30 ans ?

(2) Eco-quartier, les 20 engagements

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