La signature par Landerneau et Daoulas de la convention « petites villes de demain » ce vendredi 22 octobre avec M Setbon, sous-préfet de Brest en la présence curieuse d'une représentante du fonds Hélène et Edouard Leclerc appelle de notre part quelques remarques.
Rappelons tout d'abord que ce programme n'est qu’une sorte de rattrapage pour Landerneau qui avait été recalée contrairement à Morlaix au programme « actions cœur de ville ». La raison principale était que Morlaix contrairement à Landerneau avait déjà lancé des opérations de revitalisation de son cœur urbain. Toutefois, ce rattrapage nous fait passer en seconde division pour reprendre les métaphores sportives qu'affectionne M Leclerc. En effet, nous passons d'un programme de soutien aux villes moyennes doté de 5 milliards de budget pour 222 villes à un programme de 3 milliards pour 1600 villes dites petites et plutôt rurales. A l'heure où Landerneau a dépassé Morlaix en population et où la CCPLD passe en communauté d'agglomération, nos élus majoritaires jouent plutôt petit pied.
Ensuite, le texte de cette convention de 90 pages part d'un constat inquiétant que nous faisons également et sur lequel nous alertons depuis longtemps l'actuelle municipalité qui nous répond, au mieux, par un discours très rassurant, au pire, par un discours très méprisant. On peut ainsi lire dans le document, que « ...malgré une géographie facilitante et un rôle de pôle structurant au sein du pays de Brest, Landerneau vieillit... le centre-ville se paupérise...le taux de vacance reste élevé...le manque de petits logements pour les jeunes et les personnes agées...le manque de logements familiaux à des coûts abordables... ». Le constat est clair et enfin admis par les signataires de cette convention !
Face à ce constat sans concession mais ô combien réaliste pour peu que l'on veuille bien ouvrir les yeux, nous aurions espéré la mise en place d'une politique volontariste et déterminée. Malheureusement, il n'en n'est rien. Que nous propose M Leclerc ? Une stratégie de dynamisation qui mêle promesses sans lendemain, vieille lune et projets hors-sujet. Au rayon promesses sans lendemain, nous avons par exemple à l’axe 1 l'objectif de respecter l’objectif de « Zéro Artificialisation Nette » et en même temps, on artificialise 11 hectares au Leck ! Au rayon, vieille lune, nous retrouvons le déplacement du marché qu'à part M Leclerc personne ne souhaite ! Au rayon projet hors-sujet, nous retrouvons la passerelle sur l'Elorn dont l'impact sur la revitalisation du centre-ville nous semble très douteux mais dont le coût ne cesse de grimper pour atteindre pour le moment 750 000 euros !
Et ce ne sont que trois exemples parmi tant d'autres. C'est pourquoi, malgré quelques avancées comme un début de lutte contre l'habitat dégradé et insalubre dont Landerneau a pourtant bien besoin, les propositions avancées par l'équipe municipale dans cette convention nous semblent de nouveau totalement insuffisantes. Il ne s'agit ici que d'opportunisme financier comme l'avoue M Leclerc et non d'une vraie politique de redynamisation de notre centre-ville laissé en souffrance, ce qui supposerait d’y travailler davantage et de faire preuve de volontarisme !